NORA ET LES INSEPARABLES

Quelle ne fut pas la surprise du speaker de ces championnats de territoire Limousin Périgord, lorsqu’il vit déboucher de la pente raide précédant la longue ligne droite d’arrivée un maillot rouge, mais qui n’était pas celui de l’AS Saint-Junien. Cette troisième place au scratch valait de l’or, celle du titre des masters, et Nora Gaumet ne l’avait vraiment pas volé, à l’issue d’une course d’attente où elle avait su attendre son heure, dans le sillage de la favorite Isabelle Fronval, avant de faire la différence dans le dernier tour. Le Graal pour Glenic Sport Nature.

Ce fut le point d’orgue d’une journée où, en dépit de nombreuses défections dues notamment au virus grippal, la quarantaine d’athlètes du département présente ne s’est pas contentée de faire de la figuration.

Les SAM sont venus chercher leur habituel contingent de récompenses collectives, en préservant leur tradition du cross court avec une 2e place, complétée par la médaille de bronze des masters masculins. En individuel, orphelin de son jumeau cloué au lit par la grippe, Louis Chaput prend une belle septième place quand Noémie Recoules confirme ses dispositions entrevues l’année dernière. Le LAC plaçait Blandine Pradeau à une place d’honneur sur cross court, et Endurance 23 faisait de même avec le master David Meurou. Du côté de l’EA Aubusson, on savait compter sur l’éternel Erwann Salomon, qui pour sa première année master, va décrocher une breloque d’argent avec une course en « negative split » dont il a le secret.

Mais les atouts maîtres de la Creuse, on savait que c’était dans la catégorie des cadets qu’il fallait les chercher. Du côté des SAM où le collectif renforcé de triathlètes avait les moyens de jouer les premiers rôles, mais aussi en individuel avec Jean-Baptiste Heid. Vainqueur du départemental deux semaines plus tôt, il savait néanmoins qu’il aurait à compter avec un Aubussonnais. Il faut dire qu’ils ne se quittent plus, avec Lucien Counioux, depuis le début de la saison de cross, alternant victoire ou place d’honneur, en UNSS ou en FFA, et toujours à quelques secondes l’un de l’autre. Dimanche, c’était pour Lucien, et seul le gantier Arthur Moreau a réussi à les devancer, comme il l’avait fait aux « Acads » UNSS.

Dans deux semaines, c’est une autre échéance qui attend le duo, avec un objectif autrement redoutable : s’offrir une participation à l’échelon national.